Le samedi 1er novembre 2025 restera gravé dans la mémoire des voyageurs du train reliant Doncaster à Londres. Il était un peu plus de 19h40 lorsque des cris ont déchiré le silence du compartiment. « Courez ! Il poignarde tout le monde ! », a hurlé un passager, provoquant une scène de panique totale.
Des témoins décrivent un chaos indescriptible : des passagers ensanglantés, des gens qui s’effondraient dans les allées, des appels désespérés au secours. Le train, forcé à un arrêt d’urgence à Huntingdon, a été immédiatement encerclé par les forces de l’ordre et les secours. En moins de dix minutes, deux suspects étaient arrêtés, un Britannique de 32 ans et un autre de 35 ans, d’origine caribéenne.
Bilan provisoire : onze blessés, dont neuf dans un état critique. La police, qui a rapidement écarté la piste terroriste, parle d’un “acte isolé”. Pourtant, les images des secours et les récits des passagers peinent à rassurer l’opinion publique.
« J’ai cru à une mauvaise blague d’Halloween », confie Olly Foster, témoin de la scène, à la BBC. « Puis j’ai vu ma main couverte de sang. C’était celui d’un homme que je ne connaissais pas. »
Le Premier ministre Keir Starmer a adressé ses “pensées aux victimes et à leurs familles”, tandis que la compagnie ferroviaire LNER a annoncé de fortes perturbations sur la ligne jusqu’au lendemain.
La Belgique sous le choc d’une attaque dans un bus
Presque au même moment, à plus de 400 kilomètres de là, un autre drame se déroulait à Charleroi, en Belgique. Samedi en début de soirée, un jeune homme de 22 ans a été poignardé à deux reprises à bord d’un bus du TEC, sur la ligne 18.
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’altercation aurait éclaté pour une raison banale : une dispute à propos d’une place assise. « L’agresseur ne voulait pas que quelqu’un s’assoie à côté de lui », indique un porte-parole du TEC. L’homme aurait alors sorti un couteau et frappé à plusieurs reprises avant de prendre la fuite.
La victime, grièvement blessée à l’oreille et au cou, a pu être transportée d’urgence à l’hôpital. Ses jours ne sont plus en danger, mais le suspect reste introuvable. Le parquet de Charleroi a ouvert une enquête pour tentative de meurtre et infraction à la loi sur les armes.
Deux drames, une même angoisse
Deux attaques, deux pays, un même soir. Les autorités assurent qu’il n’existe aucun lien entre les deux affaires. Pourtant, la coïncidence interroge et ravive le débat sur la montée de la violence dans les transports publics européens.
Sur les réseaux sociaux, les internautes s’enflamment. Certains dénoncent un climat d’insécurité devenu quotidien, d’autres accusent les autorités de minimiser la gravité des faits. “Ce n’est pas terroriste, mais c’est terrifiant”, écrit un utilisateur sur X (ex-Twitter), résumé glaçant d’un sentiment partagé par beaucoup.
Alors que les enquêtes se poursuivent en Angleterre comme en Belgique, une chose est certaine : la soirée du 1er novembre a laissé derrière elle un goût amer de peur et d’incompréhension.
Sources :
Euronews, Associated Press (AP), BBC, RTL Info, Parquet de Charleroi, London North Eastern Railway (LNER).


