Actualités

« Le plus grand festival maghrébin » en France tourne au désastre : le public dénonce une énorme arnaque


Annoncé comme un moment historique pour la culture maghrébine en France, le Layan Festival a laissé derrière lui colère, incompréhension et accusations d’arnaque. Entre artistes absents, tarifs abusifs et organisateurs introuvables, la soirée a viré à un véritable chaos. Voici le récit d’un événement qui aurait dû faire briller les étoiles… et qui a fini dans la nuit la plus sombre.

L’événement était présenté comme un rendez-vous culturel unique. Au cœur de la région parisienne, le Layan Festival devait réunir une trentaine d’artistes parmi les plus populaires du Maghreb, offrir des stands immersifs, de la danse, et une ambiance digne des plus grandes scènes internationales.
Mais à Mitry-Mory, le 14 novembre, les festivaliers découvrent très vite que la réalité ne ressemble en rien à la promesse. La salle sonne creux, l’atmosphère est lourde et les premières inquiétudes se lisent sur les visages. Au lieu de l’effervescence annoncée, chacun fait face à une impression de vide presque dérangeante.

Un seul DJ, aucune star, et une annonce qui met le feu aux poudres

Les heures passent et rien ne se déroule comme prévu. Les artistes annoncés ne montent pas sur scène. Aucun chanteur, aucun danseur, aucun invité prestigieux. Seul un DJ tente de sauver l’attente en enchaînant quelques morceaux.
La tension monte d’un cran lorsque qu’une femme s’empare du micro pour déclarer que les artistes ne viendront finalement pas. Dans la salle, le silence se brise instantanément. Les murmures deviennent des cris, et l’incompréhension cède la place à la colère. Une spectatrice raconte avoir vécu un moment de « pure stupéfaction », une scène où plus personne ne savait quoi croire.

Des conditions jugées « honteuses » par une partie du public

Au-delà de l’absence d’artistes, les festivaliers dénoncent des conditions qu’ils jugent abusives. Pour s’asseoir, il fallait payer un supplément. Les toilettes étaient facturées. Les stands annoncés n’existaient tout simplement pas. Dans un espace presque vide, seuls trois food trucks tentaient tant bien que mal de remplir le rôle de restauration.
Certains témoignent avoir été poussés à acheter des places VIP sans réelle justification. Une spectatrice évoque un « harcèlement commercial » qui l’a menée à payer plus de 130 euros, avant de découvrir une salle dépourvue de prestation digne de ce nom. L’amertume se mêle à un sentiment d’injustice.

Organisateurs introuvables et caisse envolée

Lorsque la situation dégénère, beaucoup tentent d’obtenir des explications. Le numéro de contact renvoie vers l’étranger, les responsables ne répondent plus, et plusieurs publications liées à l’événement disparaissent des réseaux sociaux.
Le gérant de la salle affirme de son côté n’avoir reçu qu’un acompte sur la location, avant que les organisateurs ne cessent de donner signe de vie. Il assure qu’ils seraient partis avec la caisse, une information confirmée par la police, qui a été appelée sur place. Devant ce qu’il qualifie lui-même d’« escroquerie », il a décidé de porter plainte.

Une vague de colère qui déferle sur les réseaux sociaux

Rapidement, les spectateurs se tournent vers internet pour raconter leur soirée. Sous la page Facebook de l’événement, les commentaires s’enchaînent, mêlant colère, humour amer et appels à la justice.
Certains demandent un remboursement immédiat. D’autres racontent leur frustration, notamment ceux qui avaient fait plusieurs heures de route pour assister à ce qui devait être l’un des plus grands festivals maghrébins d’Europe. L’affaire prend de l’ampleur, portée par les témoignages et les captures d’écran.
L’événement, qui devait célébrer l’unité, la fête et la culture, se retrouve au cœur d’une tempête numérique qui ne semble pas près de s’apaiser.

Vers une série d’actions en justice ?

À ce stade, plusieurs festivaliers affirment envisager de porter plainte. Le gérant de la salle l’a déjà fait, estimant avoir été trompé comme le public. L’affaire pourrait donc connaître de nouveaux rebondissements dans les semaines à venir.
Pour de nombreux participants, une question reste en suspens : comment un événement annoncé comme si ambitieux a-t-il pu se transformer en une telle débâcle ? Les réponses, elles, se font encore attendre.

Sources : Le Parisien, témoignages de spectateurs et informations communiquées par la police.