Ce samedi 25 octobre 2025, le quotidien paisible d’une famille russe s’est transformé en cauchemar. Selon les premiers éléments de l’enquête, les deux enfants se trouvaient seuls dans l’appartement familial, situé au quatrième étage d’un immeuble de la commune de Vasilyevo, près de Kazan.
Le père était parti travailler, tandis que la mère s’était absentée pour une courte durée — pour des raisons encore à déterminer.
C’est dans cet instant de solitude que le drame s’est produit : la fillette de 5 ans aurait soulevé sa petite sœur et l’aurait fait basculer par-dessus le balcon. Le nourrisson, âgé de seulement 21 jours, n’a pas survécu à la chute malgré l’intervention rapide des secours, alertés par des passants horrifiés.
Une jalousie d’enfant qui tourne au drame
Les premiers témoignages évoquent une possible crise de jalousie. L’arrivée d’un nouveau bébé dans le foyer aurait profondément bouleversé l’aînée. À 5 ans, difficile de comprendre qu’il faut désormais partager l’attention et l’amour des parents.
Certains proches décrivent une fillette « vive et affectueuse », mais récemment « perturbée » par la présence du nourrisson. Une émotion que beaucoup de parents redoutent : la jalousie entre frères et sœurs, souvent anodine, peut parfois devenir explosive lorsqu’elle n’est pas accompagnée.
L’enquête devra déterminer si le geste était volontaire ou accidentel, mais le choc reste immense. Dans le voisinage, les habitants parlent d’une famille « sans histoires », décrite comme attentionnée et aimante.
La mère sous le coup d’une procédure judiciaire
Ce drame bouleverse d’autant plus que les parents étaient absents au moment des faits. Les autorités russes ont ouvert une procédure pour abandon et mise en danger d’enfants.
La mère, notamment, risque une peine de prison. Les enquêteurs cherchent à comprendre pourquoi les deux enfants se sont retrouvés seuls, sans surveillance, dans un appartement en hauteur.
Les services sociaux et la police locale tentent également d’évaluer l’environnement familial avant le drame. Le père, effondré, aurait confié ne « jamais avoir imaginé que cela puisse arriver », tandis que la mère, en état de choc, peine à s’exprimer.
Une tragédie qui relance le débat sur la responsabilité parentale
Ce drame tragique dépasse la simple émotion : il soulève de lourdes questions sur la protection de l’enfance et la pression sur les jeunes parents.
Beaucoup s’interrogent : faut-il accuser, comprendre, ou simplement pleurer ?
En Russie, comme ailleurs, le sujet de la solitude des enfants à la maison reste sensible. Entre manque de moyens de garde et pression du travail, certaines familles se retrouvent démunies, parfois au prix du pire.
Les réseaux sociaux se sont rapidement enflammés : certains condamnent la négligence parentale, d’autres rappellent qu’un drame reste avant tout une tragédie humaine, où la douleur dépasse la faute.
Un pays en deuil, une famille détruite
À Vasilyevo, le silence s’est installé depuis ce samedi. Devant l’immeuble, des fleurs et des bougies ont été déposées en hommage au bébé disparu.
La fillette, quant à elle, a été prise en charge par les services sociaux.
Les spécialistes de l’enfance appellent à la prudence dans les jugements : « À 5 ans, un enfant ne mesure pas la gravité de ses gestes. C’est une détresse qu’il faut entendre, pas une monstruosité », explique une psychologue interrogée par la presse locale.
Derrière les faits, c’est une famille entière qui devra vivre avec l’irréparable.
Sources :
France Live (Samuel Gree), publié le 27 octobre 2025
Médias russes locaux cités par Kazan Press et Tatarstan News
