Actualités

« J’assume… », Emmanuel Macron reconnaît avoir trop dépensé pour « protéger les Français »


Emmanuel Macron crée la surprise en admettant ses excès budgétaires. Entre mea-culpa présidentiel et appel au travail, cette confession fait trembler la scène politique française.

L’économie française traverse une zone de turbulences rarement vue depuis la pandémie. Croissance en berne, dette publique record, confiance des marchés au plus bas : le climat économique inquiète jusque dans les couloirs de la Banque de France. Face à cette situation tendue, Emmanuel Macron a surpris tout le monde en reconnaissant ses “excès” lors d’un entretien exclusif accordé à JDNews le 26 août dernier.

Le président, habituellement prudent sur ce terrain, a cette fois pris le risque de se livrer : “J’assume avoir beaucoup dépensé. C’était nécessaire pour protéger les Français face à des crises historiques.” Une phrase qui résonne comme un aveu rare, voire risqué, dans le contexte d’un pays où la facture de la relance se chiffre désormais en centaines de milliards d’euros.

Quand la protection devient un fardeau

Durant la crise du Covid, puis face à l’explosion des prix de l’énergie, le gouvernement a multiplié les boucliers : salaires maintenus, factures gelées, retraites indexées. Des mesures applaudies à l’époque, mais qui pèsent aujourd’hui lourd sur les comptes publics.

“C’est le prix à payer pour avoir protégé notre modèle social”, a expliqué Emmanuel Macron. Une défense qui divise. Car si certains saluent un président “courageux”, d’autres dénoncent un “pompier pyromane” qui aurait lui-même attisé le feu budgétaire.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la dette française représente désormais plus de 110 % du PIB, un niveau qui fait craindre une nouvelle dégradation de la note de crédit du pays.

Lecornu reprend la main : un budget 2026 sous tension

Dans cette atmosphère électrique, Sébastien Lecornu a repris son poste de Premier ministre après une démission express. Sa mission : ramener la confiance et assainir les finances.

Son projet de budget 2026 prévoit un effort budgétaire colossal de près de 30 milliards d’euros en un an. Fin de l’abattement de 10 % pour les seniors, gel des pensions, barème de l’impôt non revalorisé : autant de mesures qui font déjà grincer des dents.

“Il faut économiser et travailler pour rembourser”, a insisté Emmanuel Macron, reprenant les mots de son ministre. Un appel à l’effort collectif, mais qui passe mal dans un pays où l’inflation, la précarité et le pouvoir d’achat restent des sujets explosifs.

“Travailler pour rembourser” : l’appel qui divise

Cette phrase, reprise en boucle sur les réseaux sociaux, a enflammé le débat public. Pour les uns, le chef de l’État assume enfin une vérité économique incontournable. Pour les autres, il prépare le terrain à une nouvelle vague d’austérité.

“Après avoir beaucoup dépensé pour protéger, il faut économiser et travailler pour rembourser”, a-t-il déclaré, avant d’ajouter une pique politique : “Je trouve singulier que ceux qui voulaient dépenser plus hier disent aujourd’hui qu’il ne faut pas rembourser.”

Un ton ferme, presque moralisateur, qui ne laisse personne indifférent. Dans un pays déjà fracturé par les tensions sociales, cet appel au travail collectif risque d’être interprété comme une nouvelle épreuve imposée aux classes moyennes et populaires.

Un président sous pression, un pays à bout de souffle

Les prochains mois s’annoncent décisifs. Entre l’instabilité politique, les marchés nerveux et la lassitude des Français, Emmanuel Macron joue une partie risquée. L’homme fort de l’Élysée semble prêt à assumer le prix de ses choix, mais le pays, lui, semble de moins en moins disposé à payer la facture.

Son “mea culpa” sincère ou calculé ? Les opinions divergent. Mais une chose est sûre : rarement un président français aura autant reconnu sa part de responsabilité dans une crise économique en cours.

Sources :

  • JDNews, entretien exclusif avec Emmanuel Macron, 26 août 2025

  • Banque de France, communiqué économique – septembre 2025

  • Le Monde, “Le déficit français inquiète à nouveau les marchés”, octobre 2025

  • Les Échos, “Projet de budget 2026 : les grandes lignes du plan Lecornu”, octobre 2025