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Inoxtag dézingué après la sortie de son documentaire, il répond aux critiques et veut faire passer un message


Le 16 septembre 2024, Inoxtag répond aux critiques virulentes de son documentaire "Kaizen" sur l'Everest sur France Inter avec Léa Salamé. Analyse des réactions opposées, de l'aspect sensationnaliste aux vérités révélées, et du message que le YouTubeur souhaite transmettre.

Inoxtag, suivi par des millions de personnes, a choisi de se lancer un défi titanesque : gravir l’Everest. En avril dernier, il a partagé son intention avec ses abonnés sur Instagram.

« Il est désormais temps pour moi de me lancer dans une nouvelle aventure, et je ne reviendrai qu’après avoir atteint mon objectif. Il y aura une pause dans la publication de vidéos et de stories pour un certain temps. J’espère que vous serez toujours là à mon retour, que j’échoue ou que je réussisse. Je suis convaincu que cette aventure me permettra de grandir ! » écrivait-il.

Ascension et obstacles

Le 14 septembre 2024, Inoxtag diffuse son documentaire « Kaizen » sur YouTube. Dès les premières 24 heures, il dépasse les 10 millions de vues. L’ascension d’Inoxtag a nécessité une préparation physique intense et a coûté un million d’euros. Sa diffusion est rapidement devenue un phénomène, atteignant 13 millions de vues en très peu de temps.

Lors de son intervention sur France Inter avec Léa Salamé, Inoxtag partage des moments poignants de son expédition. « Il s’est passé des choses qui m’ont fait prendre conscience du danger. Sur le chemin, nous avons vu des cadavres dans la neige qui étaient là depuis trois ou cinq ans. Et il y a un moment où nous sommes véritablement passés à côté du pire. J’ai senti quelque chose dans mon corps, je me suis dit qu’il se passait quelque chose. Nous étions bloqués, avec du vide de chaque côté, » confie-t-il.

Critiques acerbes et réponses

Tandis que « Kaizen » fascine des millions de spectateurs, l’avis des experts diffère. Pascal Tournaire, alpiniste qui a conquis l’Everest en 1990, reste sceptique. Avant même la sortie du film, Tournaire avait qualifié le projet de “sans intérêt”. Après la projection, il reste sur ses positions, ajoutant : « Inoxtag a du talent, du charisme, il ne triche pas mais il faut rappeler qu’un gamin et une gamine de 14 ans, un papy japonais de 83 ans ont aussi réussi à monter là-haut. Si on se donne les moyens, c’est accessible à n’importe quelle personne en bonne santé. »

Pour Tournaire, l’ascension de l’Everest relève davantage d’une mise en scène égoïste : « Et puis c’est très égocentré. Les trois quarts du film, c’est : ‘Regardez mon nombril’, ça ne va pas plus loin. » Il critique également la pollution des espaces naturels avec la montée de cette montagne. « L’Everest, c’est le Mont Saint-Michel à 8 800 m, Inoxtag dénonce bien cette surfréquentation mais il y participe aussi, c’est schizophrène. Son film ne va faire que développer cet engouement stupide, » estime-t-il.

Un message d’espoir et de résilience

Face aux attaques, Inoxtag maintient sa position tout en reconnaissant des maladresses : « Je veux qu’on se rappelle du message que j’ai voulu transmettre. Ce n’est pas facile de transmettre les bons messages, des fois, on peut être maladroit dans les façons de faire. J’ai envie que le fond reste dans la tête de certaines personnes. Si j’ai pu aider une centaine de jeunes, une centaine de personnes de 50 ans à se relever, à aller de l’avant, c’est déjà une très belle réussite. »

Sa réponse, d’une grande maturité pour un jeune de 22 ans, met l’accent sur sa volonté d’inspirer et de motiver, malgré les difficultés et les critiques.

Alors que le documentaire « Kaizen » continue de diviser, Inoxtag parvient à rester fidèle à sa mission : partager ses expériences et motiver les autres à se dépasser. Dans un monde où la performance est souvent glorifiée, il rappelle que les messages de fond peuvent marquer les esprits et inciter au changement.