Bourgoin-Jallieu : depuis le 24 mars, une affaire de squat agite cette commune. Une maison laissée vacante depuis dix ans a été réoccupée, sous les regards stupéfaits de son héritière. Elle découvre que la demeure familiale, autrefois paisible, a été entièrement réaménagée sans son consentement. Cette histoire soulève le voile sur le monde des occupations illégales qui ne cessent de croître en France, provoquant des remous jusqu’au tribunal.
Un autre squat qui attire l’attention
Aux portes de l’Arsenal de Paris, Gérard, un amoureux de la mer, a vu son rêve s’effondrer. Sa péniche, un lieu qui témoignait de sa passion pour les flots, a été ravagée par un incendie. Ce sinistre, provoqué par un squatteur dont la seule envie était de passer la nuit à bord, a laissé les habitants du port en émoi. « Vers 5 h du matin, une personne s’est rendu compte qu’il y avait de la fumée qui sortait du bateau, et c’est là où j’ai été prévenu », confie-t-il avec émotion à TF1.
Cette tragédie, bien que partiellement indemnisée, symbolise un fléau grandissant : le squat. Une situation que Maître Pauline Declerck explique avec clarté : « Ces infractions peuvent rentrer dans le cadre d’une violation de domicile, toute la difficulté dans ces dossiers est d’obtenir l’identité des squatteurs. »
Bourgoin-Jallieu : transformation d’une maison ancienne
À Bourgoin-Jallieu, deux frères ont pris l’audacieuse décision de revivre une maison abandonnée. Cette intrusion, loin d’être discrète, a conduit l’un d’eux devant les juges. La propriété, désertée depuis une décennie, a surpris son héritière lorsqu’elle s’est retrouvée face à une cuisine flambant neuve et un salon tout équipé. Sous la lumière tamisée de la télévision allumée, les intrus ont tenté de créer leur havre de paix.
Cependant, ce réaménagement sans autorisation légale n’a pas tardé à attirer l’attention. À l’arrivée des forces de l’ordre, un homme en tenue de chantier se défend : « J’ai eu l’autorisation. Je suis en vacances, j’avais prévu de partir après le ramadan. La maison était délabrée, la porte ouverte. »
Une défense douteuse
Cette justification s’est heurtée à la rigueur du tribunal. Malgré les affirmations de l’homme, les juges n’ont pas été convaincus. Le coupable, déjà sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), voyait sa situation administrative s’aggraver. L’homme, tentant de minimiser sa compréhension de son statut : « Je ne savais pas que l’OQTF était toujours valable », n’a pas trompé le ministère public : « Il ne respecte rien : ni son OQTF, ni les biens d’autrui. »
Un verdict qui tombe
Finalement, la justice a rendu son verdict. Deux peines de sursis ont été prononcées contre cet homme intrépide. La sentence comprend une amende de 1.000 euros pour l’occupation illégale et une peine additionnelle de quatre mois pour sa tentative de fuite.
Synthèse de l’affaire
Dans un climat où chaque intrusion illégale rappelle à ses victimes la douceur des souvenirs perdus, Bourgoin-Jallieu garde en mémoire cette affaire de squat rocambolesque, où l’espoir de revivre une maison désertée s’est heurté aux réalités du droit.