Depuis son arrivée à Matignon en remplacement de Michel Barnier en février 2025, François Bayrou est en première ligne sur le dossier brûlant des finances publiques. Avec une dette qui dépasse les 3 000 milliards d’euros, la France cherche désespérément à faire des économies.
C’est dans ce contexte que Bayrou a présenté, le 15 juillet dernier, sa feuille de route pour le budget 2026, en insistant sur la nécessité d’un effort collectif. Objectif affiché : geler les dépenses de l’État sur un an, quitte à ne pas revaloriser les aides sociales, les retraites ou le barème de l’impôt.
Mais cette rigueur demandée ne passe pas. L’opposition, notamment La France Insoumise et le Rassemblement National, dénonce une politique injuste. Certains citoyens vont jusqu’à appeler à une grève générale à partir du 10 septembre 2025.
💶 Une dette personnelle qui fait désordre
Alors qu’il prône l’exemplarité budgétaire, François Bayrou a été rattrapé par un oubli… bien personnel.
Le Canard Enchaîné a révélé qu’en pleine présentation de son projet de budget, le chef du gouvernement a reçu une mise en demeure pour non-paiement de charges de copropriété. La somme en question ? 9 544,29 euros, réclamée par le syndic de son immeuble situé dans le 7e arrondissement de Paris.
Selon la lettre du syndic citée par le média, ce retard compromettait l’équilibre financier de l’immeuble. Une procédure judiciaire était même envisagée en cas de non-règlement sous huit jours. L’accusation est lourde : « négligence » ou « mauvaise volonté ».
🧾 Un règlement tardif, mais pas isolé
D’après Midi Libre et Le Figaro, François Bayrou a régularisé la totalité de sa dette « la semaine dernière ». Son entourage explique que la copropriété était alors en litige avec l’ancien syndic, et que 10 copropriétaires sur 22 avaient suspendu leur paiement par solidarité ou contestation.
Malgré le règlement, le mal est fait. L’épisode alimente un sentiment de déconnexion des élites, d’autant plus que le Premier ministre touche plus de 16 000 euros brut par mois, selon BFMTV.
👟 Une série noire de polémiques
Ce n’est pas la première fois que François Bayrou est pris dans la tourmente médiatique. Avant cette affaire de charges impayées, il avait déjà été critiqué pour une commande controversée de chaussures pour un montant de 750 000 euros.
Et plus récemment, l’affaire Betharram – dans laquelle il est soupçonné d’avoir été informé dès 1996 d’accusations de violences dans un établissement scolaire – est revenue sur le devant de la scène. Mediapart affirme qu’il avait été alerté bien avant ce qu’il prétend.
🗣️ Une image écornée au pire moment
Ces révélations tombent mal pour un Premier ministre déjà affaibli. Entre budget impopulaire, colère citoyenne et polémiques personnelles, François Bayrou semble pris dans une spirale délicate.
Malgré ses efforts pour rassurer et prôner la rigueur, l’opinion publique retient surtout l’écart entre ses discours et ses actes.
Car comme le souligne un internaute sur X (ex-Twitter) :
« Avant de demander aux Français de serrer la ceinture, commencez par payer vos charges. »