Les Jeux paralympiques de Paris 2024 se sont terminés le 8 septembre. Cependant, l’événement a laissé place à une note controversée. Une disqualification polémique a bouleversé la dernière journée de l’événement, provoquant la colère des amateurs de sport. Explications.
Une fin de compétition marquée par l’injustice
Le marathon T12, réservé aux déficients visuels, a été l’une des épreuves les plus attendues de cette dernière journée. Arrivant en troisième position, l’athlète espagnole Elena Congost pensait avoir décroché une médaille de bronze bien méritée, jusqu’à ce que la joie laisse place à la désillusion.
La marathonienne de 36 ans, qui avait remporté l’or à Rio en 2016, a été disqualifiée pour une raison jugée injuste par plusieurs spectateurs. Au cours de la course, Congost a dû aider son guide, Mia Carol Bruguera, pris de crampes et visiblement épuisé.
Une règle inflexible appliquée strictement
Le règlement du marathon T12 stipule que l’athlète et son guide doivent rester reliés par une cordelette tout au long de la course. Malheureusement, Congost a lâché cette cordelette quelques secondes pour aider Bruguera à franchir la ligne d’arrivée. Ce geste, humain mais contraire aux règles, a entraîné une disqualification immédiate, privant ainsi l’athlète de sa médaille.
– Elena Congost a déclaré dans le journal Marca :
« Je voudrais que tout le monde sache qu’ils me disqualifient, non pas pour tricher, mais pour être humaine et pour un instinct qui te vient quand tu vois une personne qui tombe. »
– Affligée, elle a ajouté :
« Je suis détruite, car je l’avais cette médaille. L’autre athlète était à trois minutes… Ils me disent seulement que j’ai lâché la corde une seconde et comme je l’ai lâchée, il n’y a pas de retour en arrière possible. »
La réaction du Comité paralympique espagnol
Face à cette décision jugée sévère, le Comité paralympique espagnol a décidé de porter réclamation. Ils espèrent que la médaille de bronze pourra être réattribuée à Congost. Ce sentiment d’injustice est partagé par bon nombre de spectateurs et athlètes, qui estiment que la disqualification est inhumaine.
Conséquences financières et émotionnelles
Cette disqualification n’a pas seulement coûté une médaille à Elena Congost, mais elle a également des répercussions financières importantes. Privée de cette médaille de bronze, Congost ne pourra bénéficier de la bourse financière qui l’accompagne.
La marathonienne a confié son désarroi :
« Je me retrouve sans rien, c’est tellement injuste et surréaliste. »
Cette disqualification cruelle soulève des questions sur l’application des règles dans le sport paralympique et la manière dont l’humanité et le fair-play sont perçus. L’histoire de Elena Congost rappelle que derrière chaque athlète, il y a un être humain avec des émotions et des instincts naturels.