Selon une enquête de Mediapart publiée le 16 septembre 2025, Anne Hidalgo aurait dépensé près de 210 000 euros de frais de représentation et de déplacement en quatre ans (2020-2024).
👉 84 200 € pour sa garde-robe, dont une robe Dior à 6 320 € en 2024, un manteau Burberry à 3 067 € en 2023 ou encore une blouse Dior à 1 120 € en 2021.
👉 125 000 € pour ses voyages officiels : New York, Tokyo, Tahiti… avec des factures atteignant parfois plus de 12 000 € par déplacement.
Ces révélations ont été obtenues après une longue bataille judiciaire menée par l’association Transparence citoyenne.
Des voyages qui font polémique
Si les déplacements internationaux des élus sont fréquents, certains choix interpellent.
En octobre 2023, la maire de Paris s’est rendue à Tahiti pour visiter le site olympique de surf de Teahupoo. Coût du voyage : 12 687 €.
👉 Problème : elle aurait prolongé son séjour de deux semaines pour visiter sa fille, tout en publiant sur les réseaux sociaux comme si elle était restée à Paris.
Cet épisode, surnommé le « Tahitigate », avait déjà déclenché une vague d’indignation.
La défense de la mairie
Contacté par Le Parisien, le cabinet de la maire balaie la polémique :
« Les frais de représentation de la maire de Paris sont strictement encadrés »
« L’URSSAF a contrôlé et validé toutes les dépenses »
« Anne Hidalgo représente la France et accueille de nombreuses délégations étrangères »
La mairie rappelle aussi que le budget annuel de la maire (19 720 €) est inférieur à celui d’un ministre (150 000 €) ou d’un secrétaire d’État (100 000 €).
L’opposition crie au scandale
Pour l’opposition, les justifications ne passent pas.
Aurélien Véron (LR) dénonce : « 84 000 euros de vêtements payés avec l’argent public, c’est indécent ».
Paul Hatte (Union capitale) parle d’« hallucination » et ajoute : « Aucun entrepreneur ne peut déclarer ses costumes. De quel droit la maire de Paris se le permet-elle ? »
Sur les réseaux sociaux, la polémique enfle : de nombreux internautes jugent ces dépenses comme une trahison des contribuables parisiens, déjà accablés par les impôts locaux et la dette de la Ville.
Une affaire judiciaire toujours ouverte
L’association AC !! anticorruption a déjà déposé plainte pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts.
👉 Une perquisition avait été menée à l’Hôtel de Ville en mars 2024.
👉 Selon le Parquet national financier, l’enquête est « en phase d’achèvement ».
Autrement dit, l’affaire pourrait bientôt avoir des suites judiciaires.
Une polémique dans un contexte sensible
Ces révélations tombent alors qu’Anne Hidalgo, affaiblie par le « Tahitigate » et les critiques sur la gestion financière de Paris (dette estimée à plus de 8 milliards d’euros selon la Cour des comptes, source : Franceinfo), cherche à redorer son image politique.
👉 Mais pour beaucoup de Parisiens, le contraste entre une maire affichant robes de luxe et voyages à répétition et la réalité quotidienne (logement cher, insécurité, saleté des rues) apparaît insupportable.
Conclusion
Entre justification officielle et indignation populaire, la question reste ouverte :
➡️ Les frais engagés par Anne Hidalgo relèvent-ils de sa mission de représentation, ou d’un abus d’argent public ?
Une chose est sûre : l’affaire n’a pas fini d’alimenter le débat politique à Paris.
👉 Sources principales : Mediapart, Le Parisien, Franceinfo.