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Après la condamnation de Nicolas Sarkozy, le geste étonnant de Carla Bruni qui fait parler


Après la condamnation de Nicolas Sarkozy dans l’affaire du financement libyen, c’est Carla Bruni qui attire l’attention. À la sortie du tribunal, elle a eu un geste inattendu face aux journalistes, en arrachant la bonnette du micro de Mediapart. Une scène qui divise entre provocation, élégance et colère silencieuse.

Le 25 septembre 2025, Nicolas Sarkozy a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à cinq ans de prison, dont une partie ferme, dans le cadre du dossier du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Une décision sans précédent dans l’histoire de la Ve République, puisqu’elle ouvre la voie à une incarcération immédiate malgré l’appel déposé par l’ancien président. L’annonce de la date de son incarcération est prévue pour la mi-octobre, ce qui ajoute encore à la tension politique et médiatique.

📷 Le geste qui a surpris

Alors que son mari venait de s’exprimer, Carla Bruni s’est présentée face aux caméras. Sans dire un mot, elle a attrapé la bonnette du micro de Mediapart et l’a jetée au sol. Le geste, filmé et largement relayé sur les réseaux sociaux, a immédiatement été interprété comme un message direct au média qui avait révélé l’affaire dès 2012. Un détail marquant : Mediapart a tenu à rassurer le public en expliquant que la bonnette était intacte, preuve que l’incident a été pris avec un certain recul du côté des journalistes.

⚡ Réactions partagées

Le geste a suscité des commentaires passionnés. Sur RMC, la chroniqueuse Flora Ghebali a parlé d’une attitude « iconique » et presque « poétique », évoquant une colère exprimée avec grâce, « comme un pas de danse classique ». De son côté, l’avocat Charles Consigny a souligné qu’on ne pouvait pas le lui reprocher, y voyant l’expression d’un ras-le-bol face à ce qu’il considère comme un acharnement médiatique.

Mais tous ne partagent pas cet avis. Certains journalistes dénoncent une provocation inutile et une atteinte à l’image d’une ancienne Première dame, au moment où la justice cherche précisément à montrer son indépendance face au pouvoir. Pour Fabrice Arfi, journaliste de Mediapart impliqué dans les révélations de l’affaire, ce geste reste anecdotique mais témoigne d’un mépris affiché.

🧩 Un symbole lourd de sens

Ce qui aurait pu sembler une réaction d’humeur est devenu un véritable symbole. Carla Bruni n’a pas eu besoin de mots pour signifier sa colère et sa défiance envers un média qui a bouleversé la carrière politique de son mari. Ce moment concentre à lui seul la tension entre le couple Sarkozy et les journalistes, mais aussi l’ambiguïté du rôle de Carla Bruni : épouse, icône médiatique et désormais actrice silencieuse d’un feuilleton judiciaire hors norme.

🔎 Une affaire qui continue d’ébranler

Le financement libyen présumé de la campagne Sarkozy reste l’un des plus grands scandales politiques de la Ve République. Les enquêteurs ont décrit un « pacte de corruption » avec le régime de Kadhafi, et plusieurs proches de l’ancien président, comme Claude Guéant et Brice Hortefeux, ont également été condamnés. Cette nouvelle étape judiciaire vient rappeler que l’affaire, ouverte il y a plus de dix ans, continue d’avoir des répercussions politiques et personnelles majeures.

📝 Conclusion

En arrachant une simple bonnette de micro, Carla Bruni a transformé la sortie d’audience en un moment de théâtre médiatique. Entre colère assumée et élégance revendiquée, son geste concentre l’intensité d’un procès qui dépasse largement le cadre judiciaire pour devenir un épisode marquant de la vie politique française.