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Affrontements à Dijon : « Nous sommes en France, pas à Bagdad ! », s’indignent les politiques

A Dijon, les Tchétchènes vengent l'un des leurs
Source : Wikimedia

Pour de nombreux politiques, les scènes de vives tensions entre les communautés maghrébine et tchétchène, ayant eu lieu à Dijon, sont tout simplement « inacceptables ».

Ce week-end, d’impressionnantes expéditions punitives se sont déroulées à Dijon. Des scènes de guerre urbaine, auxquelles ont pris part des membres de la communauté tchétchène. Dans les quartiers sensibles de la métropole bourguignonne, les tensions demeurent vives.

Ces expéditions punitives à l’encontre de la communauté maghrébine auraient été déclenchées par le passage à tabac d’un jeune Tchétchène de 16 ans. L’adolescent aurait été roué de coups dans un bar à chicha du centre-ville de Dijon. Ses agresseurs seraient une dizaine de jeunes connus pour trafics de stupéfiants.

De violents affrontements à Dijon : la communauté tchétchène veut se venger
Source : D.R. Capture d’écran Twitter

La communauté tchétchène lance un appel à la vengeance sur les réseaux sociaux : Dijon en proie à une scène de guerre

Décidée à se venger, la communauté tchétchène lance un appel sur les réseaux sociaux. Plus d’une centaine de personnes y répondent. De nombreux individus en provenance de plusieurs villes françaises, mais également de Belgique et d’Allemagne, convergent vers Dijon.

Vendredi 12 juin, des scènes de guérilla urbaine se déroulent en pleine ville. Place de la République, une centaine de personnes saccagent le bar à chicha mis en cause. Certaines sont armées de battes de baseball et portent des cagoules.

Affrontements à Dijon dans le quartier des Grésilles : les Tchétchènes veulent se venger
Source : D.R. Capture d’écran Twitter

Dans la nuit du samedi au dimanche 14 juin, une cinquantaine de Tchétchènes prennent la direction du quartier sensible des Grésilles, dans la banlieue dijonnaise. Tous recherchent les agresseurs présumés pour les passer à tabac. Le gérant d’une pizzeria est blessé par balles.

Dans la nuit de dimanche à lundi, une troisième expédition punitive est lancée. Toujours aux Grésilles, une voiture lancée à vive allure fonce dans un groupe de Tchétchènes. Les trois opérations punitives font six blessés. Finalement, les Tchétchènes quittent Dijon sans qu’aucun d’entre eux n’ait été interpellé. Un scandale pour les Dijonnais et bon nombre de politiques.

Les politiques scandalisés par le « théâtre de guerre » ayant eu lieu à Dijon

« Voir des jeunes qui brandissent des armes, voir 100 personnes qui se tapent dessus, qui s’agressent, c’est inacceptable », réagit ainsi le ministre de l’Agriculture au micro de CNews.

« Voilà où nous mène le communautarisme, voilà où nous mène le séparatisme dont a parlé le président de la République »,

dénonce Didier Guillaume.

Alors que ce lundi soir, de nouvelles tensions liées aux trois expéditions punitives se sont déclarées à Dijon, la classe politique continue de s’indigner. À droite notamment, les réactions sont exacerbées.

« Ce qui se passe à Dijon est le résultat terrifiant de 30 ans d’immigration anarchique, 30 ans de laxisme, 30 ans de renoncements de l’Etat et de désertion de la République. Les Français doivent se réveiller avant qu’il ne soit trop tard ! », s’exclame sur CNews Julien Odoul.

« Notre pays sombre dans le chaos ! Que fait Christophe Castaner ? Des bandes se livrent une guerre ethnique, arme automatique à la main. Voilà, en toute clarté, la réalité de l’ensauvagement », dénonce sur Twitter Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national.

« Ces Tchétchènes, en tous cas ceux qui ont été interpellés, sont quasiment tous des demandeurs d’asile »,

souligne pour sa part Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes.

Quant à Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, il pointe de son côté un manque évident de discernement : « Quand je pense que certains voudraient désarmer les policiers, y compris le ministre de l’Intérieur ! », s’exclame-t-il sur France Inter.

« La France se balkanise, voilà le résultat de décennies de laxisme judiciaire et d’immigration massive ! », réagit de son côté Nicolas Dupont-Aignan, chef de file de Debout la France.

La communauté tchétchène française soudée et décidée à se venger

En France, la communauté tchétchène compte près de 80 000 membres. Arrivés pour la plupart dans les années 2000 suite à la seconde guerre de Tchétchénie, il s’agit d’une communauté très soudée, comme l’explique Pascale Chaudot.

La présidente du Comité Tchétchénie précise, auprès de nos confrères de La Croix : « Dans la tradition tchétchène, quand il y a un conflit grave, toutes les personnes du clan de la victime se rassemblent pour aller réclamer justice aux personnes du clan de l’agresseur. Ça ne passe pas forcément par la violence, mais il y a cette idée qu’une offense ne doit pas rester impunie. »

Au sujet de l'auteur : Cécile

Après une licence d'histoire de l'art, je me suis orientée vers le journalisme et la rédaction Web. J'ai à cœur de transmettre aux lecteurs une information claire et vérifiée, quel que soit le sujet traité.

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