Face à la montée des critiques et à quelques rumeurs persistantes, François Bayrou a tenu à remettre les pendules à l’heure. Invité ce dimanche 29 juin dans l’émission Le Grand Jury (RTL, Public Sénat, Le Figaro), le Premier ministre n’a pas mâché ses mots : « Venez voir s’il y a des apéros. Jamais. Des dîners qui s’éternisent ? Jamais non plus. Ce n’est pas mon mode de vie. Je vis frugalement. »
Depuis sa nomination à Matignon en décembre 2024, le chef de file du MoDem affirme consacrer ses journées, « de 7h30 à minuit », au travail, loin des ambiances festives que certains lui prêtent.
🍷 Rumeurs de dîners politiques : un coup monté ?
Des articles récents et des confidences attribuées à certains responsables politiques ont fait naître des soupçons : François Bayrou organiserait en coulisses des repas fastueux pour tisser des alliances ou retarder des décisions sensibles.
Une version que le principal intéressé rejette en bloc. « Je n’ai jamais organisé de dîner politique, jamais », a-t-il martelé. Pour lui, ces insinuations sont bien plus qu’anodines : « Ce sont des attaques destinées à me nuire, rien de plus. »
🏛️ Un Premier ministre en sursis politique ?
Cette mise au point intervient dans un contexte de plus en plus tendu pour le gouvernement. Mardi prochain, une motion de censure déposée par le Parti socialiste doit être examinée à l’Assemblée nationale. Même si son adoption semble peu probable – faute de soutien du Rassemblement national – elle révèle le climat instable qui entoure le pouvoir exécutif.
Déjà critiqué pour son supposé immobilisme, François Bayrou doit aussi composer avec une absence de majorité à l’Assemblée, rendant chaque projet de loi périlleux. L’épreuve du budget 2026, attendue pour l’automne, pourrait d’ailleurs être le véritable test de sa survie politique.
🤝 Une image sobre, en décalage avec les accusations
En se positionnant comme un homme de sobriété, attaché à la rigueur de la tâche publique, Bayrou cherche aussi à se démarquer de l’image du politique coupé du réel. « Je ne suis pas dans le paraître, mais dans le travail », semble-t-il vouloir dire à ses détracteurs.
Reste à voir si cette déclaration suffira à apaiser les critiques ou si elle ne fera qu’attiser une opposition toujours plus vigilante à la moindre fausse note.