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« Un gigot bien ficelé », « Vulgaire » : cette chanteuse glam affole les réacs avec un look jugé trop sexy


Sur le tapis rouge des GQ Awards, Theodora a brillé comme jamais. Mais derrière les projecteurs, une tempête de commentaires sexistes et racistes s’est abattue sur elle. Son look glamour et assumé a suffi à réveiller les réacs les plus bruyants. Pourquoi une jeune artiste talentueuse suscite-t-elle autant de haine ? Voici l’histoire derrière la polémique qui secoue le web.

Theodora n’a que 21 ans et déjà, son nom résonne partout dans la musique et la mode. Sa voix singulière, sa direction artistique audacieuse et ses prises de position engagées ont fait d’elle l’une des figures montantes les plus suivies du moment. Sa présence sur les grandes scènes, ses nominations aux NRJ Music Awards et son esthétique hybride entre rap, pop et influences plus alternatives en font une artiste à part.

Mais ce succès fulgurant ne plaît pas à tout le monde. Dès que la jeune chanteuse apparaît en lumière, certains semblent s’empresser de la ramener dans l’ombre.

Un tapis rouge glamour, et la polémique éclate

Lors des GQ Awards, Theodora a offert un moment de pure élégance. Drapée dans une tenue provocante, sophistiquée et fièrement assumée, elle a illuminé le tapis rouge. Une silhouette confiante, une attitude sereine : tout indiquait une jeune femme parfaitement à sa place.

Pourtant, à peine les photos publiées, une vague de commentaires agressifs et méprisants a envahi les réseaux. Des mots comme « vulgaire », « indécente », « un gigot bien ficelé » ont commencé à circuler, souvent emplis d’une violence sourde. Derrière ces attaques, un schéma tristement familier.

La misogynoir : ce racisme sexiste qui ne dit pas son nom

Les critiques envers Theodora ne portent pas seulement sur son style. Elles se nourrissent d’un mélange toxique de racisme et de sexisme, un phénomène bien identifié : la misogynoir. Cette violence spécifique, dirigée contre les femmes noires, se retrouve dans la manière dont leur corps, leur sexualité et leur visibilité sont constamment surveillés, jugés ou ridiculisés.

Theodora rejoint ainsi une longue liste de célébrités françaises, comme Aya Nakamura ou Yseult, régulièrement ciblées par des attaques qui dépassent largement la simple opinion personnelle. Ce sont des réflexes ancrés, hérités de stéréotypes persistants, qui se répètent dès qu’une femme noire occupe l’espace avec assurance.

Quand la haine en ligne dit plus sur ceux qui commentent

À travers la tempête médiatique, un élément saute aux yeux : ce qui effraie certains, ce n’est pas la tenue. C’est la liberté de Theodora. Une femme qui s’assume, qui ose, qui réussit et qui revendique sa sensualité sans s’excuser devient, pour les réactionnaires, une menace.

En ligne, les mêmes mécanismes reviennent : caricatures, insultes désinhibées, tentatives d’humiliation publique. À travers ces commentaires, c’est surtout la fragilité de ceux qui les écrivent qui transparaît. Comme si la simple confiance d’une jeune artiste suffisait à révéler les failles d’une société encore mal à l’aise avec la liberté des femmes, et encore moins avec celle des femmes noires.

Un impact culturel bien réel

Loin de plier sous la pression, Theodora continue d’inspirer. Chaque apparition, chaque performance, chaque prise de position rappelle qu’elle avance malgré les obstacles. Son influence mode, sa créativité musicale et son attitude assumée dessinent déjà les contours d’une icône moderne.

Et si sa tenue aux GQ Awards fait encore couler beaucoup d’encre, c’est peut-être parce qu’elle ouvre un espace dont beaucoup auraient aimé la priver. Un espace où une jeune femme noire peut briller sans avoir à se justifier.