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A Bruxelles, des rochers ont été installés pour ralentir les cyclistes


Anaïs Maes, échevine bruxelloise, annonce l'installation de rochers au Bois de la Cambre pour freiner les cyclistes. Après un accident impliquant un enfant, ces aménagements suscitent débat sur Instagram. Coût : 38.000 euros.

Anaïs Maes, l’échevine de Bruxelles, a récemment pris une décision audacieuse en installant une quarantaine de rochers dans le Bois de la Cambre. Ces mesures visent à ralentir les cyclistes trop enthousiastes, après un accident dramatique survenu il y a quelques semaines. Un enfant de trois ans a été percuté par des cyclistes roulant à grande vitesse, déclenchant une vive réaction du public et un débat enflammé sur les réseaux sociaux. Le coût de ces aménagements : 38.000 euros. Voyons de plus près ce qui a motivé cette décision et les réactions qu’elle a suscitées.

Des rochers en réponse à un accident

L’installation de ces rochers a eu lieu sur les avenues Saint-Job, du Brésil et de la Sapinière, trois points stratégiques du parc qui sont souvent prisés par les cyclistes pour leur terrain plat et lisse. Ces rochers, positionnés en deux rangées au milieu de la route, ont été pensés pour être efficaces et adaptables. En effet, des catadioptres y seront bientôt intégrés pour la sécurité nocturne, et ils peuvent être déplacés lors d’événements majeurs, tels que les 20 km de Bruxelles.

Anaïs Maes a déclaré : « Ces aménagements sont nécessaires pour garantir la sécurité des piétons, particulièrement celle des enfants qui fréquentent ce parc magnifique ».

La situation résulte d’un incident survenu le 29 avril, où le choc entre un enfant et des cyclistes a ému la communauté bruxelloise.

Les réactions du public et des figures politiques

Malgré l’intention louable d’Anaïs Maes, ces aménagements ne sont pas sans controverse. Lotte Stoops, conseillère pour le parti Groen, a exprimé ses réserves, soulignant les potentiels dangers que ces rochers peuvent poser. Elle a accusé l’échevine d’un « manque d’ambition » dans la conception d’un environnement réellement sécurisé pour tous.

Sur Instagram, les commentaires fusent, et ils ne sont pas tendres. Un internaute s’est exclamé : « Ça semble plus dangereux qu’avant ». Ce retour mitigé remet en question l’efficacité et la pertinence de cette initiative.

Un coût à la hauteur de l’initiative ?

D’un point de vue financier, le budget de 38.000 euros pour ces installations soulève également des interrogations. Certains membres de la communauté bruxelloise se demandent si cet investissement est justifié, ou s’il aurait pu être mieux employé dans d’autres formes d’infrastructure plus englobantes pour les déplacements doux.

La question reste ouverte et divise les citoyens : ces rochers sont-ils une solution temporaire ou un premier pas vers une infrastructure mieux pensée et plus adaptée aux besoins de tous, que ce soit pour les cyclistes, les piétons ou encore les familles qui fréquentent ce lieu ?

Anaïs Maes et les autres responsables locaux doivent désormais naviguer dans ce débat complexe, en s’assurant que la sécurité publique soit placée au premier rang des priorités.

Cette initiative au Bois de la Cambre marque un tournant dans la gestion de l’espace public bruxellois, illustrant les défis auxquels font face les villes modernes pour équilibrer tous les usages de leurs parcs. Quelques mois seront nécessaires pour évaluer si cette mesure sera effectivement synonyme de sécurité accrue ou de controverse prolongée.